♂ ✾ you open my heart without even knocking on it.

Octobre 2001; Salem.

« Granny, elle a toujours dit qu'elle ne faisait pas confiance à ces trucs volant !» La petite Margot était en compagnie de son voisin - et accessoirement meilleur ami - Lachlan. Elle avait apprit la nouvelle de son déménagement quelques heures auparavant et s'était empressée d'aller pleurer dans les bras du petit garçon - il était plus âgé de quelques mois mais elle le dépassait de deux tetes sans grand problème - Allongés dans l'herbe, Margot pouvait apercevoir les dernières traces laissées par un avion dans le ciel. Parce que c'était bien de ça qu'ils étaient entrain de parler, elle ne souhaitait pas quitter sa ville natale et Lachlan essayait de l'effrayer avec l'idée de prendre l'avion, comme si la décision lui appartenait à elle ! « Tu te rends compte que je vais devoir porter un uniforme pour aller à l'école ! » Les deux amis s'esclaffèrent en imaginant la petite brune toute endimanchée dans un uniforme scolaire. Ils passèrent de longues heures à discuter là, profitant de chaque second qu'ils avaient ensemble avant que des kilomètres viennent se glisser entre deux. Mais les jours défilèrent plus rapidement qu'ils ne l'auraient espéré et vint le jour des adieux. Ils se serrèrent longuement dans les bras.« Tu promets que tu viendras me voir, et que tu m'écriras toutes les semaines hein ! Pinky promesse ?» La jeune enfant tendit son auriculaire en signe de pacte. Il l'attrapa sans aucune hésitation. « Promet-moi de ne pas devenir une pimbêche comme ces filles qu'on voit à la télé !» Elle fronça les sourcils avant de lui ébouriffer les cheveux. « Tu m'as bien regardé ?! ça ne risque pas d'arriver...» Une dernière embrassade et ils se quittèrent sur pleins de promesses, qu'aucun ne garda très lontemps...
Février 2016; Salem.

Margot était arrivée en ville depuis vingt-quatre heures - accompagnée de son acolyte Clare qui prétendait ne pas supporter le décalage horaire pour pouvoir rester dans sa chambre à déprimer - La maison de sa grand-mère paternelle, chez qui elles restaient, était remplie de grigris tous plus effrayants les uns que les autres. L'atmosphère de Salem n'avait rien à voir avec celle de New York et Margot ne sentait absolument pas à l'aise dans sa ville natale; New York lui manquait déjà alors elle ne pouvait que trop imaginer ce que ressentait Clare. « Margot Pipes ? ça alors, j'aurais bien été incapable de te reconnaître.» Un jeune homme l'enlace de ses bras musclés comme si c'était la chose la plus naturelle. Sous l'effet de la surprise, elle ne pu s’empêcher de lâcher un petit cri et de se reculer vivement. « Lachlan...» Le prénom lui échappa des lèvres mais ce n'était qu'un murmure. Son ami d'enfance avait lui aussi bien changé; il avait grandit à présent il la dépassait sans aucun problème, et physiquement c'était devenu un homme. Elle resta plusieurs secondes à l'observer des pieds à la tete. Il avait un certain charme et Margot ne pu s’empêcher de penser qu'avec un bon Relooking et sans cet accent particulier, il serait même tout à fait attirant. Ils échangèrent les banalités avant que Clare ne se présente sur le pas de la porte. Margot fit rapidement les présentations et Lachlan finit par prendre congé. « à plus les filles !» Clare imita l'accent de Lachlan et les deux jeunes femmes partirent dans un fou rire non retenu. A travers ses larmes de joie, Margot n'avait pas fait attention au fait que Lachlan était revenu sur ses pas. Elle se stoppa net mais le rire de Clare était encore bien présent, elle n'avait que faire de la présence du jeune homme. « J'étais revenu pour vous proposer de venir boire un verre avec les potes ce soir, mais je ne pense que ce soit le genre d'endroit assez chic pour vous. » La déception que Margot lut sur le visage de son ancien ami lui fit mal, elle courut pour le rattraper. « Excuse-nous...ce n'était pas bien méchant, tu sais...» Son regard se planta dans le sien et elle resta figée pendant quelques secondes. « Aucun de nous deux a été capable de tenir sa promesse à ce que je vois...» Ils restèrent quelques secondes à se regarder dans le blanc des yeux, Margot n'avait aucune idée de ce dont il parlait mais elle ne pouvait nier l'étrange connexion qu'elle ressentait face à lui. « Bon séjour à Salem.» Et il tourna les talons sur ces dernières paroles.